
Je suis au piano depuis des heures et j'aime aussi me cogner la tête, entendre des sons qui n'existent pas tellement ceux qu'on entend veulent prendre une matérialité. Quand les basses me rentrent dans le coeur ils y a des répercussions, comme le phénomène d'écholocation, des sons mirages qui surgissent avec des couleurs associées, des courants d'air et des vagues de chaleur qui font tourner la tête et chavirer. Le concert s'est bien passé. Nous avons joué à 0h45 au HBC kollektiv, pour un live d'une heure 15 ambiance délire Ya pas ça en France. Un lieu magique, à l'occasion d'un "finissage" ils appellent ça comme ça la fin d'une expo c marrant, là c'était vraiment le finissage, des gens de tous âges, de tous pays de tous horizons, beaucoup de déguisements, on s'est finis à la vodka à la russe à 6h du mat. Le piano a déchiré. Le technicien était là, c'était le top, un piano autrichien dont je me souviens + du nom... mais qui répondait bien. Il était parfois noyé dans le bruit des gens et ça me plaisait, me fondre dans les gens les regarder en jouant, noyée dans la foule, noyée dans l'electro. grisant. après on a pris le ubahn et on a réussi à entrer au Panorama Berghain à 7h, le jour se levait et on se gelait sous la neige. Il faut y être pour le croire. Entre ND de paris et une usine désaffectée. 5000m2. la techno à fond, c'est pas le mot. tout l'édifice tremblait, à l'intérieur obscurité, 150m de hauteur de plafond, 5 niveaux quelques lueurs colorées qui passaient à travers la fumée des fumigènes, cigarettes, pétards. Des couloirs escaliers recoins dignes du château de chambord. J'étais super crevée et on s'est perdus, chacun errait dans la boîte où des milliers de personnes étaient en transe. j'avais laissé mon sac avec mon téléphone dedans à la consigne d'une gare, je n'avais rien. là je pouvais pas m'évanouir, il ya avait déjà tellement de personnes dans le cirage, dans ce temple de la techno perdition, même en me bouchant les oreilles tout mon corps vibrait au rythme des basses, l'enfer. Les jaguars sont une espèce menacée à cause de la destruction des forêts qu'ils habitent et des éleveurs qui veulent protéger leurs troupeaux. Je me demandais si l'être humain n'était pas aussi menacé. Tu sais que dans ce lieu, certains restent 3 jours à faire la fête je sais pas dans quel état ils sortent de là c terrible. À midi, le dimanche, donc, on s'est enfin retrouvés avec le code de la consigne de la gare pour récupérer nos affaires, je suis enfin sortie de ce trip de dingue. Quand je me suis retrouvée seule dans la neige et le silence, je contemplais le reflet du soleil sur la glace et ma nouvelle musique prenait corps.
j'ai connu ces élélments qui déferlent dans le vent , souffle de chapiteaux de baffles énorgueilli par tant de plaisir partagé avec toi , instigatrice des lumières et des sons plus subliminaux et extraordinaoires diluant dans nos corps ces envies de rapprochement et d'exorciser ces craintes de l'autre, qui ne sont que des chimères qui ne tiennent finallement qu'à toi , grande prétresse de nos songes et dictatrice de nos gestes , tu ne cesses de nous guider vers ces monts cachés où ne pèsent plus nos âmes ensoillées par tant de bonté .
RépondreSupprimerJ'aime bcp ton article. Ca correspond très bien au berlin que je connais et que j'aime. On y retrouve cette atmosphère si particulière, le tt écrit ac poésie et finesse!
RépondreSupprimermerci Coralie,
RépondreSupprimermerci Philippe, ce que tu écris me touche et me fait beaucoup rire, comme tjrs