jeudi 18 juin 2009

Coralie #2

« sais tu pourquoi je tiens tant de carnets ? j’en ai souvent ignorer la raison moi même mais maintenant je pense l’affirmer : j’ai peur du temps qui passe. Tout coule et nous passons. Tous ces moments, ces promenades, les fous rires, les branches le long des parcs, les mots rigolos…tt cela va partir sauf si je les mémorise ».

Voici les mots que m’a écrit une amie, Faté un jour dans une de nos lettres et la réflexion s’est déclenchée. Moi aussi je multiplie les carnets entassés dans des vieilles boites à chaussures : carnets de voyages, de listes, de mots , de moments , de souvenirs…et d toutes ces choses , même les plus futiles qui remplissent ma vie.

Je cherche à saisir, capturer ce qui par nature nous échappe : le temps. Prétentieuse intention quand l’on voit les résultats déçus de nos prédécesseurs… Je cumule les traces de souvenirs comme un collectionneur acharné. De mon expérience d’historienne à une timide pratique de la photographie, tout me ramène à la problématique du passé.. la volonté de fixer est alors sublimée.

On s’accroche à eux, aux souvenirs, telle une sangsue affamée d’émotions. Ils ont si rassurants alors on prends plaisirs à les cultiver, les sublimer, à les enjoliver pour les rendre encore plus doux. On se les réapproprie dans une langue moins douloureuse aussi.
Ils sont alors des refuges pour les jours tristes, une issue de secours pour les jours de monotonie. Ils agissent comme une survivance de bonheur en mode épisodiques.

Mais la crainte de l’oubli en est encore plus angoissante.. parfois prenant conscient de l’intensité d’un moment, de cette douceur passagère, nous devenons les témoins médusés du temps qui passe. On respire désespérément pour fixer odeurs et images.. on se fixe , on fixe , on réécrit les émotions.. en prévoyance, pour remplir le réservoir de souvenirs..

Mais alors vivons nous toujours dans et pour le présent ?



mardi 9 juin 2009

Metatechno #1


Je suis au piano depuis des heures et j'aime aussi me cogner la tête, entendre des sons qui n'existent pas tellement ceux qu'on entend veulent prendre une matérialité. Quand les basses me rentrent dans le coeur ils y a des répercussions, comme le phénomène d'écholocation, des sons mirages qui surgissent avec des couleurs associées, des courants d'air et des vagues de chaleur qui font tourner la tête et chavirer. Le concert s'est bien passé. Nous avons joué à 0h45 au HBC kollektiv, pour un live d'une heure 15 ambiance délire Ya pas ça en France. Un lieu magique, à l'occasion d'un "finissage" ils appellent ça comme ça la fin d'une expo c marrant, là c'était vraiment le finissage, des gens de tous âges, de tous pays de tous horizons, beaucoup de déguisements, on s'est finis à la vodka à la russe à 6h du mat. Le piano a déchiré. Le technicien était là, c'était le top, un piano autrichien dont je me souviens + du nom... mais qui répondait bien. Il était parfois noyé dans le bruit des gens et ça me plaisait, me fondre dans les gens les regarder en jouant, noyée dans la foule, noyée dans l'electro. grisant. après on a pris le ubahn et on a réussi à entrer au Panorama Berghain à 7h, le jour se levait et on se gelait sous la neige. Il faut y être pour le croire. Entre ND de paris et une usine désaffectée. 5000m2. la techno à fond, c'est pas le mot. tout l'édifice tremblait, à l'intérieur obscurité, 150m de hauteur de plafond, 5 niveaux quelques lueurs colorées qui passaient à travers la fumée des fumigènes, cigarettes, pétards. Des couloirs escaliers recoins dignes du château de chambord. J'étais super crevée et on s'est perdus, chacun errait dans la boîte où des milliers de personnes étaient en transe. j'avais laissé mon sac avec mon téléphone dedans à la consigne d'une gare, je n'avais rien. là je pouvais pas m'évanouir, il ya avait déjà tellement de personnes dans le cirage, dans ce temple de la techno perdition, même en me bouchant les oreilles tout mon corps vibrait au rythme des basses, l'enfer. Les jaguars sont une espèce menacée à cause de la destruction des forêts qu'ils habitent et des éleveurs qui veulent protéger leurs troupeaux. Je me demandais si l'être humain n'était pas aussi menacé. Tu sais que dans ce lieu, certains restent 3 jours à faire la fête je sais pas dans quel état ils sortent de là c terrible. À midi, le dimanche, donc, on s'est enfin retrouvés avec le code de la consigne de la gare pour récupérer nos affaires, je suis enfin sortie de ce trip de dingue. Quand je me suis retrouvée seule dans la neige et le silence, je contemplais le reflet du soleil sur la glace et ma nouvelle musique prenait corps.

Mahw Selector #2

1998. En pleine folie IDM (souvenez-vous) sort le premier album de l'inconnue Leila Arab (jusqu'alors clavier de Björk et soeur de Roya Arab, entendue sur le premier et unique bon album de Archive). Like Weather sort sur Rephlex et est (post-)produit, selon la légende, par Richard D. James. N'écoutant que mon instinct, la couverture médiatique étant presque nulle, j'achète l'album et, patatra, gros bouleversement musical. Moi qui ne jurait que par les voix folks blanches et l'électronique sans âme, je découvre la soul et le funk par l'intermédiaire d'Aphex Twin. Like Weather finit d'achever le trip-hop et par la même occasion enterre l'intelligent dance music avec classe.
Onze ans après la sortie de cet album, et en cette fin de décennie, la critique est en peine. On entend ici et là que, pour la première fois depuis l'invention du rock, aucun genre musical nouveau n'est apparu. Foutaises, je réponds. La musique n'a jamais été aussi excitante, et c'est peut-être car le cycle incessant des modes musicales n'est plus de rigueur. Qui a dit qu'un genre se devait de s'auto-détruire au bout d'x années pour faire place à un autre? Pourquoi le meilleur album de 2009 ne pourrait-il pas être un album de new-wave? Screw la mode, screw le néo-psych-folk bariolé, et vive la bonne vieille soul digitale de Leila. Bref, tout ça pour dire que la nouveauté n'est pas toujours là où on croit. Enfin, ça n'engage que moi.

vendredi 5 juin 2009

Dans un train - Coralie #1

Bonjour, hello everybody,

Pour la présentation rapide, je suis Coralie, étudiante en Histoire, qui aime les photos volées, les voyages et j'en passe. Pour ce premier post, je voudrais partager une réflexion sur le voyage à partir de cette photo prise un jour dans un train en 2007...

On a tous une anecdote de voyage, une rencontre qui nous a marquée le temps d'un trajet ou d'une escale. Assis les uns en face des autres, on s'observe discrètement entre deux pages de bouquins, s'isolant aussi parfois avec son MP3... Le silence des uns alimente le mystère des autres. On évite les regards supplicateurs, de ceux qui cherchent désespérément à nous parler. On se perds dans des récits insoupçonnés, inventant des relations adultères au couple d'en face. L'Homme au visage inquiet prend un autre nom et alimente nos fantasmes. En face aussi, un voyageur invente ce que nous sommes. On est rien et l'on est tout en même temps

Et parfois, sans que l'on sache pourquoi, l'anonymat disparait, celui , à qui cinq minutes avant on inventait une vie ,devient le temps d'un voyage une compagne agréable. Tout est alors permis.. on est plus prisonnier de son passé . On est juste un inconnu dans un train, on peut enjoliver sa vie, exagérait les détails, créer un nouveau personnage. Le temps de cet interlude, les langues se délient et on arrive très vite à se confier. On se raconte ces choses intimes , les blessures secrètes que l'on garde égoïstement pour soi d'habitude. Car l'on sait que ces confessions seront enfermées dans ce voyage. Et ainsi, cette rencontre reste souvent une anecdote de voyage, dans un espace sans temps ...

Liste du train : les paysages qui défilent, le bruit d'un enfant qui crie, les secousses de la tablette, le prix exorbitants des sandwiches, un livre que l'on finit, les ronflements du voisin, la peur du contrôleur, les dessins sur les vitres, le fantasme des toilettes, les chewings gums d'un autre temps collés sur un mur, un vieux billet oublié...



jeudi 4 juin 2009

Saudade - Aurelie #1


Hola! My name is Aurélie. I’m a noisy traveler dreamer, passionate about culture and arts. I have been helping Biologic records for 5 years and my contribution to this blog will bring you «un certain regard» of the Biologic‘s world.

Il y a quelques jours je réfléchissais aux mots que nous aimons dire, entendre ou écrire.
Vous savez ces mots qu'on aime car ils évoquent en nous des moments, des sensations, qui nous transportent.
Et je pensais à toutes sortes de mots, quand je suis tombé sur Saudade.

Précédemment ce mot résonné en moi comme quelque chose de vaguement exotique, emporté par la beauté de sa sonorité j'ai commencé à en chercher sa signification:

'Portuguese and Galician word for a feeling of nostalgic longing for something or someone that one was fond of and which is lost. It often carries a fatalist tone and a repressed knowledge that the object of longing might really never return' ...
'The feeling of missing something you love while knowing that its likelihood of return is unknowable and entirely left to fate.'

En d’autre terme Saudade est un mot considéré intraduisible. On essaie de l’expliquer et de lui donner un sens, mais on n’obtient qu’une idée approximative de ce mot. La Saudade ne s’explique pas, elle se vit.

mardi 2 juin 2009

Water Vs Music #1

Hello Folks! My name is Solipsilone and I’m a travel addict. My contribution on this blog will cover different topics, from travels experiences to polemical issues to make move forward the “schmilblick” on a greener, alternative, and maybe idealistic way of seeing reality. I will post on this blog photos, videos, and articles that need to be debated and commented. So feel free to post your comments on what I publish. It will be very much appreciated!




According to an interesting and very polemical theory, (on which homeopathy is basically based) water would have the capacity to record externals events that would change its molecular organization. Emoto Masaru, a Japanese doctor, managed to photograph and record the effect of different types of music on water, and the results are amazing! When we know that our body is composed up to 65% of water, we understand the power of music on our feelings. More info : www.hado.net

As i'm in Spain that's what the spanish hymne looks like in water code!!!


lundi 1 juin 2009

Mahw Selector #1

Moderat: Rusty Nails (Shackleton Remix)

Hello, my name is Mahw and I am a photographer who loves music. I will be posting both pictures I made and songs I dig. Have a good time.

Abstraxion - Vampyros Lesbos feat. Caroline Duris

LIVE @ LIMOGES SHORT FILM FESTIVAL

JAMES HOLDEN : vampyros lesbos is amazing! '
EROL ALKAN : Really like this EP!
HANNAH HOLLAND : nice one thanks, really like Vampyros lesbos
SCRATCH MASSIVE : awesome, very good tracks. will play.'
JOKER OF THE SCENE : BIG FAN OF THE EP
TIM PARIS : I like Vampyros Lesbos
RYAN DAVIS : my fave is vampyros lesbos
SKULL JUICE : vampyros lesbos' is really nice too. looking forward to hearing more!'